DESSANGE MAG
Nº6 LUXEMBOURG
printemps/été 2008

Dessange Mag Nº6, page 20
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Robert Brandy...

...ou le plaisir de peindre
...oder die Lust am Malen

Dessange Mag Nº6, printemps/été 2008
Le virus de la peinture, Brandy le porte en lui depuis toujours. Très tôt, il se destinait à cet art, mais il n'a pu réaliser son rêve qu'à l'âge de 28 ans, vers le milieu des années 70. Toute la période d'avant n'existe plus pour Brandy, il est véritablement né à la peinture vers cette époque-la. Après des études en Beaux-Arts à Aix-en-Provence et une première exposition en 1973, le succès ne s'est pas fait attendre. C'est ensuite Jean Aulner qui lui ouvrit toutes grandes les portes de sa Galerie de Luxembourg et à ce moment-la, la carrière de Brandy prit son envol.

Seit jeher trägt Robert Brandenburger, alias Brandy, das Virus des Malens in sich. Sehr früh schon wusste er, dass er sich eines Tages nur noch dieser Kunst widmen würde, aber es dauerte bis zu seinem 28. Lebensjahr, ehe sein Traum Wirklichkeit wurde. Alles was vorher war existiert nicht mehr für Brandy, erst mit der Malerei hat er seine wahre Bestimmung im Leben gefunden, Nach "Beaux Arts"-Studien in Aix-en-Provence und einer ersten Ausstellung im Jahr 1973 riss der Erfolg nicht mehr ab. Kurz danach öffnete ihm Jean Aulner die Pforten der Galerie de Luxembourg und so nahm Brandys Karriere als einer der bedeutendsten Maler Luxemburgs unserer Zeit ihren Lauf.
Influencé par Cézanne, son style est lumineux, dépouillé, tout en couleurs. Jackson Pollock et ses drippings ainsi que Willem de Kooninck sont également parmi ses maîtres. Cette influence, on la retrouve dans le principe du "overcovering", selon lequel toute la matière disponible doit être utilisée dans une peinture.

Brandy tire une profondesatisfaction du fait que depuis 30 ans, il peut vivre de son art et en faire vivre sa famille. "Tout ce que j'ai, je le dois à moi-même et á nul autre" nous dit-il. Tour moi, c'est une joie de peindre, quand je suis d'humeur maussade, je me libère grâce à la peinture!"

Il estime que son énorme popularité lui vient du fait qu'il est très communicatif, qu'il parle avec tout le monde. Pour lui, et il cite un autre artiste de renom, Will Lofy, la popularité fait partie du métier d'artiste et n'est en aucun cas négative.
Brandy, c'est aussi un style tout à fait personnel et la preuve en est qu'il est souvent copié, ce qui le confirme dans son art et dans sa démarche.

Sa notoriété ne lui est pas montée à la tête. Vest en effet un homme très discipliné qui, sitôt levé, va courir dans les bois pour ensuite goûter le meilleur moment de la journée : la lecture des journaux accompagnée d'une tasse de café dans son bistrot préféré. Un moment que Brandy ne voudrait rater pour rien au monde!

De son passe-temps, il a fait son métier, et il en est très heureux. Brandy ne peut s'imaginer faire autre chose. A 28 ans, il a décidé qu'il en serait ainsi, et pas autrement.

Brandy après Kutter

Il est un fait qu'entre les années 30 et 70 à Luxembourg, nous avons vécu une période extrément aride en peintres de renom et ce vide n'a été comblé qu'avec l'arrivée de Brandy, dans les années 70. En devenant le 1er artiste-peintre professionnel depuis bien longtemps, Brandy a fait oeuvre de pionnier, mais il a également plongé l'Administration de l'Emploi dans l'embarras, étant donné qu'elle ne savait pas oû le "ranger". Finalernent, il s'est retrouvé avec les musiciens de l'Armée Grand-Ducale, la "Militärmusek", ce qui fait bien rigoler celui qui a été parmi l'un des derniers à devoir accomplir son service militaire obligatoire à Luxembourg!
Sein Stil ist stark von Cézanne beeinflusst und daher sind seine Bilder lichtdurchflutet, farbenfroh, auf das Wesentliche reduziert. Auch Jackson Pollock mit seinen "drippings" sowie Willem de Kooninck sind unter seinen Vorbildern. Hier findet man denn auch den Ursprung des von Brandy gepflegten "overcovering", d.h. des Obermalens, wobei alle verfügbare Materie im Werk verarbeitet wird.

Brandy ist stolz darauf dass er sich und seine Familie seit 30 Jahren durch seine Kunst ernähren kann. "Alles, was ich habe, verdanke ich nur mir selbst und niemand sonst." vertraut er uns an. "Malen bereitet mir Freude und falls ich mal nicht so guter Laune bin, wirkt es befreiend!"

Er ist der Meinung, dass seine Popularität daher rührt, dass er sehr mitteilsam ist, da er keine Berührungsängste hat und sich gerne mit jedem unterhält. Für ihn, und da ist er sich mit einem anderen bekannten Künstler, Will Lofy, eins, geht Popularität einher mit dem Künstlermetier und ist keinesfalls negativ zu bewerten.

Brandy, das ist aber auch ein ganz persönlicher, und sehr erfolgreicher Stil, was sich allein schon dadurch zeigt, dass er oft kopiert wird, eine Tatsache, die ihn wiederum in seiner Arbeit bestätigt. Sein Bekanntheitsgrad ist ihm aber nicht zu Kopfe gestiegen. Denn Brandy ist sehr diszipliniert: pünktliches Aufstehen ist ihm sehr wichtig, danach folgt ein Waldlauf und anschließend kommt der schönste Moment des Tages, die Lektüre der morgendlichen Zeitungen nebst einer guten Tasse Kaffee in seinem Lieblingsbistro!

Brandy hat, und das sieht er als Glücksfall aus seinem Hobby seinen Beruf gemacht. Heute könnte er sich niemals vorstellen, den mit 28 einmal eingeschlagenen Weg zu verlassen.

Brandy nach Kutter

Nach Joseph Kutter brachte die Zeit zwischen den 30er und 70er Jahren relativ wenig bekannte Maler in Luxemburg hervor. Brandy machte dem ein Ende, indem er Mitte der 70er zum 1. professionellen Maler in Luxemburg seit langem wurde. Allerdings stürzte er damit das Arbeitsamt in ein Dilemma, denn dieses wusste nicht, in welcher "Kategorie" er unterzubringen war. Schließlich landete er dann bei der "Militärmusek", eine Tatsache, die denjenigen, der als einer der letzten seinen obligatorischen Militärdienst in Luxemburg ableisten musste, heftig schmunzeln lässt!
Dessange Mag Nº6, printemps/été 2008
Sa percée sur le marché de l'art, il la doit également en partie à Joseph-Paul Schneider, l'éminent critique du Wort, aujourd'hui disparu, avec lequel il a entretenu une relation d'estime mutuelle, mais également critique. Il a beaucoup fait pour la renommée nationale et internationale de Brandy, mais sans complaisance et sans concessions. Il n'était pas facile à vivre, mais une fois qu'il ätait devenu ton ami, c'était pour la via!" nous confie l'artiste.

Lautre Brandy

Mais il existe encore un autre Brandy! Ce personnage-là s'intéresse en priorité aux voitures anciennes, et surtout anglaises, posseède une collection impressionnante de bidons d'huile, qu'il bichonne pendant son temps libre et participe à des rallyes d'automobiles vintage.

Et ce Brandy-là, c'est également celui qui a créé Bolitho Blane, un personnage inventé de toutes pièces, auquel il confère une vie, un passé, une biographie par la biais d'installations, de documents et d'objets qu'il assemble de telle façon à faire croire qu'ils sont des témoignages de l'existence réelle de ce personnage.

Ces deux passions, la peinture et la collection d'autos et de bidons d'huile, il les vit dans son atelier à Merl. Il y passe le plus clair de son temps, et quand il estime avoir bien travaillé, Brandy se récompense en faisant briller ses bidons avec amour!

À l'image de ses toiles, il est d'un tempérament lumineux, ensoleillé, toujours positif, toujours optimiste. C'est sa grandmère qui lui a appris la vieil adage allemand: "Wenn du denkst, es geht nicht mehr, kommt von irgendwo ein Lichtlein her!" et cela se retrouve dans ses toiles.

A force de persévérance et d'obstination, il s'est retrouvé parmi les meilleurs peintres du moment, avec des expos un peu partout dans le monde et des toiles qui se vendent même chez Sotheby's à New York.

Le temps est son thème principal, le temps qui s'écoule et qu'on recouvre en recouvrant ses toiles ("Overcovering!"). De fait, Brandy recouvre en même temps la temps. Sa devise: "Time is always now!"

Seinen Durchbruch am Kunstmarkt verdankt Brandy selbstverständlich seinem Talent aber auch zum Teil dem ehemaligen, heute leider verstorbenen, "Wort"-Kunstkritiker Joseph-Paul Schneider, der ihn in gegenseitiger Achtung aber auch mit der nötigen kritischen Distanz begleitete. Schneider hat viel für Brandys nationale und intemationale Bekanntheit getan und das ohne ihm gegenüber nachsichtig oder selbstgefällig zu sein. "Der Umgang mit ihm war manchmal nicht einfach, aber wenn er einmal dein Freund geworden war, so war das fürs Leben!" vertraut uns der Künstler an.

Der andere Brandy

Es gibt aber noch einen anderen Brandy, eine Person, die sich besonders für Oldtimer aus England interessiert, eine beeindruckende Sammlung an alten Ölkanistern ihr eigen nennt und an Automobilrallyes in "alten" Kisten teilnimmt.

Dieser andere Brandy hat aber auch Bolitho Blane geschaffen, eine Kunstfigur, welcher er ein eigenes Leben eingehaucht hat durch eine imaginäre Biographie, die er durch in Schaukästen zusammengestellten alten Objekten und Dokumenten untermauert, sodass man am Ende den Eindruck gewinnt, hier handele es sich um wirkliche Belege fur die Existenz dieser Person.

Beide Leidenschaften, das Malen und das Sammeln alter Autos und Kanister, pflegt er in seinem Atelier in Merl, wo er auch die meiste Zeit verbringt. Und wenn er meint, besonders gut gearbeitet zu haben, belohnt er sich mit einer Séance "Kanister auf Hochglanz polieren"!

Wie seine Bilder verfügt er über ein sonniges Temperament, das ihn stets positiv und optimistisch sein lässt. Das hat er von seiner Großmutter, die ihm den alten deutschen Spruch beibrachte: "Wenn du denkst, es geht nicht mehr, kommt von irgendwo ein Lichtlein her!" eine Philosophie, die sich in seinen Bildern wieder findet. Hartnäckig und bestimmt hat er an seinem Erfolg gearbeitet, was zur Folge hatte, dass er heutzutage zu den Großen der Branche gezählt werden muss, mit Ausstellungen in der ganzen Welt und Bildern, die sich bei Sotheby's in New York verkaufen.

Doch das kam mit der Zeit und Zeit ist auch sein Hauptthema, die Zeit, die vergeht, und die Brandy mit dem Pinsel überlagert ("overcovering")! Deshalb lautet sein Motto auch: Time is always now!"

Dessange Mag Nº6, printemps/été 2008
Overcovering
120 x 100 cm - 2006
Technique mixte sur toile

"Brandy, c'est
aussi un style tout
à fait personnel"




"Pour moi,
c'est une joie
de peindre"